SI comme moi, tu rêves de lointains iodés, d'ajoncs et de bruyères,
Alors, ferme les yeux.
Si comme moi, tu aspires à la sérénité des sommets enneigés,
Alors, ferme les yeux.
Si comme moi, tu es épris de dunes infinies, de sirocco, de fennecs
Alors, ferme les yeux.
Si comme moi, tu entends l'appel des trains révolus, express ou tortillards,
Alors, ferme les yeux.
Si comme moi, tu inspires en hiver le souffle tendre du printemps,
Alors, ferme les yeux, approche ton oreille, et je te dirai
Les houles de Bretagne,
Les Alpes qui scintillent,
Le Sahara palpitant,
La berceuse ferroviaire de la SNCF
Le voyage immobile des espoirs infinis.