Moi qui adore Murakami, je me suis précipitée. Et je ne l'ai pas regretté. Il n'est pourtant pas si facile de transposer cet auteur étrange et déroutant, à l'écriture blanche et à l'univers toujours flottant qui explore, mine de rien, les mouvements de l'âme.
Hamaguchi, le cinéaste, nous avait donné Senses et Asako I et II. des oeuvres à la narration ténue et qui valaient pour la qualité des relations humaines, à peine suggérées et pourtant profondes. Ici, il ajoute le travail théâtral sur "Oncle Vania", en plusieurs langues, y compris la langue des signes. Parallèle subtil, évolution lente des coeurs et des rapports humains. À chacun ses douleurs, à chacun ses souffrances...