DEVISES NATIONALES

L'égalité. Je pense qu'il est inutile de développer. Je ne parle pas des inégalités natives : un homme n'est pas une femme, un blond n'est pas un brun, une blanche n'est pas une noire (et pas seulement en musique), un handicapé n'est pas en possession de tous ses moyens. C'est regrettable, mais on n'y peut à peu près rien, sauf mutualiser  les efforts pour permettre aux défavorisés de vivre correctement.

L'égalité républicaine, c'est l'égalité des droits et des devoirs. Rien de plus, rien de moins. Et là, évidemment, on tombe de haut. Ne serait-ce qu'entre hommes et femmes; inutile de rappeler les différences de carrière ou de rémunération.

Entre blonds et bruns, entre blancs et noirs, bien sûr, la loi ne discrimine pas, mais la réalité, c'est autre chose. La France a insidieusement créé des ghettos de fait, territoires de relégation que l'on peut ensuite stigmatiser comme communautaristes, voire terroristes. Pratique pour justifier le pire !

Le code pénal est le même pour tous, mais la délinquance en col blanc est tellement chic qu'il est très difficile de la réprimer, alors les voleurs de poules remplissent les prisons.

On "fume" dans toutes les fêtes des beaux quartiers, mais dans les quartiers populaires, non seulement c'est interdit, mais on va en prison pour cela.

Les programmes scolaires sont les mêmes partout,  mais les moyens donnés à l'école varient beaucoup, et pas en faveur de ceux qui en auraient le plus besoin, malgré la mise en place de Zones Prioritaires.

Eh oui, égalité bien ordonnée commence par soi-même ! C'est pour corriger ces inégalités que les lois sociales de 1945 à 1947 ont mis en place ce qu'on appelle  "l'Etat providence" On sait à quel point ce système est mis à mal aujourd'hui par nos chers "premiers de cordée" pour qui ceux qui ont beaucoup doivent recevoir encore plus. Que voulez-vous, il pleut toujours où c'est mouillé !