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De 1917 à 1953, de l'effervescence au conformisme...
L'exposition du grand Palais "Rouge" est tout à fait passionnante. Son objet : faire le récit de ce que furent ces années cruciales, pour les arts et les artistes.
1917, on le sait, c'est le début de la révolution russe. La République est proclamée et les artistes (tenus toujours en suspicion par le Tsar) s'enthousiasment. Ils accompagnent le mouvement, ils inventent des formes. A l'ouest, c'est le mouvement Dada. Les collages russes n'en sont pas loin. Le cinéma, la musique, le théâtre, connaissent un dynamisme extraordinaire et joyeux. L'architecture est parallèle à celle du Bauhaus.
Mais les nostalgiques des formes traditionnelles sont en embuscade. Ils prendront leur revanche avec Staline...
L'exposition est très riche, foisonnante, on y voit des tableaux, des affiches, des maquettes d'architecture et de scénographies, des extrait de films d'époque. Le contexte politique est bien sûr présent, mais la place principale est laissée aux artistes.
On y passe beaucoup de temps, mais ça vaut la peine.