ORWELL PAS MORT ! la novlangue toujours à la manoeuvre !

En 64, on avait honte de voir des travailleurs pauvres dormir dehors...

Avec beaucoup d'humour, on arrive à en rire !

Ou comment les mots changent se sens quand les puissants s'en emparent.

Avez-vous remarqué que de nos jours, quand on veut discréditer quelqu'un qui se soucie de ceux qu'un ministre avait autrefois qualifiés de "gens d'en bas" (sans condescendance, non, non !) on le qualifie immédiatement de populiste. Pouah, le gros mot que voilà !

Vous vous inquiétez des attaques portées aux retraites, vous voilà populiste, vous vous étonnez de la réduction des APL, vous voilà populiste, vous déplorez qu'on réduise le nombre de professeurs dans le secondaire, alors que le nombre d'élèves augmente, vous êtes encore un populiste, vous trouvez que le coût de la vie augmente alors que vos revenus stagnent, voient régressent, décidément, vous êtes un (e) populiste !... C'est le moyen qu'ont trouvé ceux qui se considèrent comme les seuls à mériter considération, pour balayer les objections de pur bon sens. Etonnez-vous, après cela que les "gens d'en bas" se jettent dans les bras peu ragoûtants des porteurs de haine et des fauteurs de guerre. 

Je crains bien que tout cela ne révèle à quel point les "élites" actuelles sont en manque de réflexion. Trop occupées qu'elles sont à faire du fric en appliquant les recettes du néolibéralisme doctrinaire, elles n'ont pas de temps à perdre en séminaires, colloques, approfondissements, prise en compte des résultats réels... on valorise davantage ceux qui gagnent beaucoup d'argent en occupant des emplois qu'un sociologue américain réputé vient de qualifier de "bullschits jobs" c'est à dire des emplois bien payés mais qui ne manqueraient pas s'ils venaient à disparaître. Une analyse bien intéressante !

Il vient de paraître en français. Edifiant !