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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

Ah, mon père !... l'aventure continue

Publié le 24 Février 2014 par Nicole Fack

Quand on allait se promener, c'était toujours au même endroit: le chemin de halage, puis notre petit coin, celui où elle m'avait dépucelé et où j'apprenais avec application les gestes de l'amour, toujours plus audacieux, toujours plus étonnants. Ce jour-là, je me montrai particulièrement hardi, la lêchant partout, la faisant jouir plusieurs fois, la pénétrant par un endroit que je croyais réservé à autre chose. Heureusement, Mado était ouverte à toutes les propositions et elle fournissait les préservatifs !.. il faisait très beau, un oiseau s'égosillait au-dessus de nous dans le chêne ou le hêtre, ou le bouleau... je n'ai jamais su le nom des arbres. Quand nos explorations nous laissèrent totalement épuisés, somnolents, incapables de nous rhabiller tant nous étions faibles, nous nous sommes mis à rêvasser. Je la tenais contre moi, caressant ses cheveux noirs si fins, si doux et je lui dis:

-Mado, il faut que je te dise une chose importante: tu es une fille formidable, mais tu es en danger. A force de te conduire comme une pute, tu vas perdre toute chance de mener une vie honorable. Il serait temps que tu te repentes. Tu as vu ce qui est arrivé avec Hugo. Je ne serai pas toujours là pour te sauver des griffes de ce genre de malfaisant. Fais tes études sérieusement, oublie tous ces plaisirs superficiels et quand tu seras prête, marie-toi à un brave garçon et sois heureuse. Mado se redressa, secoua sa crinière brune et dit sans me regarder:

-Et ce brave garçon, ce serait toi, par exemple, c'est ça? Je me redressai à mon tour. Nous étions assis, nus comme deux vers, sous cet arbre majestueux, je pensai à Adam et Eve, un flash, puis je me repris:

-Non, Mado. Je sais que je ne serai pas ton mari. D'ailleurs, je suis ton cousin, c'est interdit, il me semble. Mais ce n'est pas pour ça. Je réfléchis beaucoup, ces temps-ci; je me rends compte que je suis capable de certaines choses qui m'étonnent moi-même et qu'à cause de ces choses, les autres s'intéressent à moi, à ce que je dis, à ce que je leur conseille. Je crois que je suis sur terre pour accomplir une mission au service de mes semblables, c'est mon Père, je crois, qui le veut.

-Qu'est-ce que tu racontes, tu as retrouvé ton père? Je ne voulais pas répondre à cette question tout de suite.

-Vois-tu, Mado, je te remercie très fort de m'avoir fait connaître tous ces plaisirs. Je sais à présent, ce que ressentent les hommes et les femmes aussi, grâce à toi; mais c'était aujourd'hui la dernière promenade au bord de l'eau. Je t'aime, Mado, mais mon destin est ailleurs. A partir d'aujourd'hui, je ne toucherai plus les seins d'une femme, je ne mettrai plus mon sexe dans ces orifices qui donner tant de joie. Regarde-le, il est redevenu tout petit, comme celui d'un enfant. Je suis de nouveau pur comme un enfant et toi aussi, Mado, tu peux redevenir pure et vierge parce que la virginité ne se situe pas dans le corps, mais dans le coeur, et ton coeur est pur, ne le salis pas. Je pris son menton dans ma main et je tournai vers moi son visage si beau. Elle pleurait. Je lêchai ses larmes et je mis mes lèvres sur les siennes, sans les ouvrir pour y glisser ma langue. Elle me rendit mon baiser d'enfant. Le soleil avait tourné et nous étions sous ses rayons, à présent. Nos épaules rougissaient ainsi que nos joues.

-Rentrons, dit-elle, je ne sais pas où tu vas chercher tout ce que tu dis, mais tu me perturbes, je me sens toute chose, je crois que j'ai la fièvre.

Ah, mon père !... l'aventure continueAh, mon père !... l'aventure continue
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