Encore un festival terminé. Comme chaque année à pareille époque, j'aime me retourner sur les spectacles que j'ai vus. Cette année était pourtant particulière, parce que c'était la dernière De Hortense Archambault et Vincent Baudrier. La très bonne idée a été de faire revenir les artistes associés, mais pour une seule séance. L'autre bonne idée était de faire honneur aux artistes venus du continent africain. Comme toujours, je n'ai pas tout vu. (pas les moyens, pas la disponibilité) mais je peux dire que je me suis régalée à revoir le Woyczeck de Nadj, que "Au Delà" du chorégraphe Delavalette Bidiefono nous a procuré beaucoup d'émotions, que les Allemands de Falk Richter et de Cathie Mitchell sont des gens pleins d'énergie, de sensibilité et d'imagination.
Hélas, j'aurais aimé aimer Dieudonné Niangouna. Malheureusement, je n'ai pas vraiment compris le propos, les scènes semblant s'enchaîner sans lien entre elles, et je n'ai rien compris de ce qu'il vociférait, lui dans son micro. Je pense que ce garçon a des choses à dire, mais il rate son coup si les gens comme moi, qui sont de bonne volonté, ne peuvent les entendre.
Enfin, j'ai beaucoup apprécié que les artistes ne lâchent rien de leur radicalité, que ce soit Castellucci, Keersmaeker ou Nordey. Leur travail sans concession était à l'image de ces dix années. Le dernier soir, un joli hommage a été rendu par les artistes et le public aux directeurs valeureux qui nous ont fait faire de très belles découvertes. Souhaitons leur de porter ailleurs cette belle exigence et soyons prêts à recevoir ce que nous concoctera Olivier Py...