Le Maroc, encore, mais cette fois, de jour et dans une perspective plus positive, même si les personnages sont tout aussi démunis. Il s'agit ici d'une mère et de son grand fils. Inséparables et souvent en conflit - l'un n'empêche pas l'autre - on comprend d'emblée que c'est la dèche. Ils passent leur temps à chercher des points de chute, trimballant tout ce qu'ils possèdent dans d'énormes sacs, trouvant ici et là des petits boulots et toujours de grands espoirs déçus.
Ils sont drôles et pathétiques. Elle s'est toujours voulue émancipée, lui découvre que les riches Européens qui s'installent à Casa ou à Tanger, le font souvent pour de mauvaises raisons. Hésitant entre les valeurs traditionnelles et la modernité, ils cherchent leur voie dans un monde qui n'a guère d'égards pour l'humanité.
Deux personnages attachants fort bien interprétés.