Il en fallait un !
Jusqu'à hier soir, j'étais vraiment contente de ce festival. Aucun spectacle n'avait éveillé ma détestation. Eh bien, voilà. C'est fait. Trajal Harrell, Chorégraphe nord-américain installé à Zurich, a réussi.
Dans les longs bavardages qu'on vous distribue avant le début du spectacle, il s'étale : le Roméo est une danse imaginaire... pourquoi pas ? il le répète, sans vraiment expliquer ce qu'il entend par là... et le lien avec Roméo, alors ? vague et vaseux. En fait, c'est en voyant "l'oeuvre", qu'on réalise. Un seul et unique pas, simpliste, pour entrer, pour se déplacer, pour sortir. C'est ça le Roméo ! alors la seule variété vient des costumes qu'on arbore. Le public a vite compris : il s'agit d'une sorte de défilé de mode interminable et inutile, avec, par-ci par-là, une allusion à d'autres mondes : le butô qui se résume à des grimaces, par exemple. Quel mépris, quel manque de culture ou simplement de réelle curiosité !
Au bout de quelques minutes, on a compris ; et on se demande vraiment ce qu'on fait là !!!