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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

L'AVENIR DES RETRAITES / L'AVENIR DES RETRAITÉS

Publié le 20 Janvier 2023 par Nicole Fack in Coup de gueule

Hier à Avignon, comme partout en France...

Hier à Avignon, comme partout en France...

J'ai soixante dix huit ans.Je suis donc retraitée. Cette réforme (une de plus) ne me concerne pas - enfin, en principe - elle est juste une occasion de réfléchir. 

Quand j'étais jeune, les personnes âgées mouraient littéralement de faim, surtout les femmes. Elles n'avaient pas eu de carrière professionnelle suffisante, ayant élevé de nombreux enfants et bossé à la maison pour servir mari et enfants. La bataille a été longue pour obtenir un minimum vieillesse, mais surtout, les femmes sont entrées massivement en salariat. Mal payées, mais payées, elles ont eu droit à la retraite comme tout le monde. Et on a vu alors des personnes âgées voyager et surtout aider leurs enfants et petits-enfants. Quel scandal ! Parallèlement, on a vu les entreprises développer le "concept" d'employabilité. Mot magique qui a permis de mettre sur la touche tout un tas de gens que l'Etat prenait en charge en indemnisant le chômage. Cela a touché aussi bien les jeunes sans diplôme, que les vieux qu'on poussait dehors parce que leur ancienneté coûtait cher. On leur préfère, aujourd'hui encore, les jeunes, moins chers et plus malléables. Alors, que faire de cette réforme ? Soixante quatre ans, pourquoi pas soixante dix ? Quatre vingts? on sera toujours à la recherche d'une solution yaka. Mais il faut être sérieux. Les entreprises vous déclarent trop vieux à partir de 55ans. Elles vous licencient sans vergogne et c'est l'Etat qui indemnise. Tout bénef !

Les gouvernements successifs ont utilisé les mêmes ficelles. Aucun n'a tenté de faire en sorte que les entreprises gardent leurs séniors. Alors, une réforme de plus n'y fera rien, si ce n'est appauvrir les vieux et revenir aux temps bénis où les vieux crevaient de faim dans leurs mansardes non chauffées. VIVE LE PROGRÈS.

 

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