Autant le dire d'entrée de jeu : la nostalgie n'est plus ce qu'elle était... ce sentiment de vague tristesse liée au regret du temps passé, à la fois dérangeant et agréable, est une sorte de venin auquel on prend souvent du plaisir. Ici, rien de tel : le héros revient dans les lieux de sa jeunesse, y retrouve sa mère vieillie et malade qui a attendu quarante années son retour et qui meurt bientôt. Cette première partie est touchante; mais ensuite, le récit se perd dans les méandres d'une Naples gangrenée par la camora et les mauvais souvenirs. Tout ça est mal ficelé, pas du tout palpitant, voire téléphoné.
Cette nostalgie-là, on l'oublie très vite.