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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

POUR ESSAYER DE COMPRENDRE...

Publié le 31 Octobre 2020 par Nicole Fack in Réflexion

POUR ESSAYER DE COMPRENDRE...POUR ESSAYER DE COMPRENDRE...

Le président Macron, à son habitude, a voulu s'attaquer tout seul à un problème qui le dépasse. L'agitation autour de l'islam en France dure depuis 1989 (Affaire des foulards de Creil) mais les comportements déviants  avaient commencé bien avant. 

Nombre d'erreurs ont été commises par l'Education Nationale, d'abord, puis par les communes et évidemment, par les gouvernements. 

La première, c'est d'avoir groupés dans les même quartiers excentrés, mal desservis, faiblement équipés, tous ces gens que les entreprises faisaient venir dans les années 60 et 70. Ces grands ensembles ont pris la place des bidonvilles, ils étaient plus décents, mais ils ne permettaient pas d'intégrer. Les mères, notamment sont nombreuses qui n'ont pas appris le français, parce qu'elles ne côtoyaient pas les Françaises. Leurs enfants sont allés à l'école du quartier où ils ont rencontré peu de petits blonds. C'est pourquoi ils ont souvent développé une langue qui leur est propre, sorte de créole accentué et chaloupé qui conviendra parfaitement au rap. (Ce genre, très inventif, prouve que la créativité est partout) Les arrivées de migrants clandestins ont aggravé le problème et paupérisé gravement les "quartiers", d'autant plus que la crise du capitalisme a commencé à peser gravement sur l'emploi. Faute de travail, beaucoup de jeunes gens se sont tournés vers la petite délinquance d'abord, puis vers les trafics. Les pauvres et les désespérés sont des proies faciles pour les sectes. Tout le monde sait ça. L'islam nourrit des sectes en son sein dont les premières victimes sont les musulmans eux-mêmes. Le travail de bourrage de crâne a commencé insidieusement sur la base des injustices quotidiennes et de l'empathie à l'égard des Palestiniens. 

C'est alors qu'on a vu des cours chahutés dans les collèges et lycées de banlieue : histoire du XXème siècle, biologie, sport. Le prophète n'ayant pas pratiqué la natation, on l'a interdite aux filles. Le prophète n'ayant pas connu Darwin, on a considéré que la science était impie, les Palestiniens étant malmenés par Israël, on a déclaré que la Shoah était une fiction. Les enseignants se plaignaient, mais on avait trop peur d'apparaître comme racistes... ce n'est que lorsque les jeunes filles ont arboré leurs premiers foulards, qu'on s'est émus. 

La loi sur les signes extérieurs ostentatoires n'a rien réglé: pendant ce temps, on permettait aux jeunes "musulmanes" de ne pas pratiquer la natation au lycée (alors que l'épreuve était obligatoire au bac) certaines communes ont ménagé des horaires de piscine réservés aux femmes voilées, et pour avoir la paix (croyait-on) on a délégué le règne de l'ordre à des caïds de cités. Moyennant quoi, les services de l'Etat ne peuvent plus pénétrer dans certains quartiers : police, pompiers, mais aussi médecins... les familles en pâtissent gravement et la majorité aimerait pouvoir vivre normalement. Mais l'Etat s'est retiré et le faire revenir est très difficile... surtout quand on n'essaie même pas.

Alors, le discours du Président (qui est trop jeune pour avoir vu tout ça venir de loin, comme moi) ce discours qui incrimine les écoles hors contrat (alors qu'il en existe beaucoup de chrétiennes) qui ferme les mosquées qui rend l'école obligatoire dès 3ans (une bonne chose dans l'absolu, d'ailleurs) ce discours qui vise à stigmatiser les musulmans, sans nuance aucune, qui adopte un ton martial mais ne s'attaque pas aux vrais problèmes, ce discours, c'est du pain béni pour tous les ignobles de par le monde à qui il fournit un prétexte pour se déchaîner dans la haine et l'abjection. 

On devait rendre hommage au professeur décapité ? qu'à cela ne tienne : un attentat à Nice suffit pour réduire le deuil à une minute (de silence) Avec ce genre de rodomontades creuses, on est sûr du résultat. La liberté file un mauvais coton et ce coton-là sera bien mince pour protéger l'Humanité de sa propre folie. 

Voilà. Je n'ai pas fait l'ENA, mais moi aussi, je me suis fendue de ma disserte !

 

 

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