La période est incertaine ; à cause de la pandémie, mais pas seulement. Pendant qu'on cherche de façon désordonnée à faire face au satané virus, on ne fait toujours pas grand-chose pour arrêter la catastrophe climatique. Les chiffres sont éloquents : Perte de 70% des animaux en 50 ans. Mais les urbains que nous sommes devenus, même en habitant à la campagne, se moquent bien de la disparition des animaux sauvages, surtout que ceux-ci transmettent les maladies... ce n'est pas cela qui va faire en sorte que les uns renoncent à leur diesel, les autres à leur clim, les autres encore à leur glyphosate... alors, le mur, celui que personne n'a construit mais qui est bien plus solide que les ignobles barbelés anti-immigrants, ce mur se rapproche inexorablement. Franchement, on se demande bien pourquoi on a peur d'un virus dont le taux de létalité reste très faible (moins de 1%) alors que la fonte du permafrost va libérer sous peu, en plus d'une quantité phénoménale de gaz à effet de serre, des milliers de germes pathogènes. A côté du déferlement qui s'annonce, la chauve-souris et le pangolin jouent petit bras !
Alors quoi ? à force que crier dans le désert, les plus courageux finiront par renoncer ; ils vieillissent et leur énergie est en baisse. Les jeunes adultes, gavés à la consommation et captivés par leurs écrans, regardent tout ça de loin. Ça sent mauvais, très mauvais... alors, ce sont les ados qui, contre toute attente, se dressent et réclament un peu de considération. On a brocardé la jeune Greta et fait en sorte qu'elle se taise, eh bien voici que s'élèvent d'autres voix, nombreuses, en Australie pour le moment et sur un problème précis (l'extension d'une mine de charbon). J'espère que d'autres leur emboîteront le pas, puisque les parents ne sont pas capables d'affronter les vrais problèmes.
Bravo, les "petits" . C'est vous qui êtes grands.