Le virus circule toujours... vous entendez ce message régulièrement. Il faut maintenir l'angoisse dans la population, surtout chez les personne âgées, n'est-ce pas, qui tiennent plus à la vie qu'aux contacts sociaux... c'est du moins ce que sous-entend le comportement des autorités depuis le printemps dernier. En me remémorant les différentes phases de cette période, je suis frappée du rôle qu'on a fait jouer aux enfants dans cette affaire. Eux qui sont, par définition, innocents, ont été d'entrée présentés comme dangereux. Ils étaient à-priori, porteurs sains capables de transmettre la maladie sans en souffrir eux-mêmes. Implicitement : méfiez-vous, parents, grands-parents, vos petits vous menacent de mort ! j'exagère ? je ne crois pas. d'ailleurs, la chose a été confirmée immédiatement quand on a fermé les écoles, sauf pour ceux dont les parents étaient des soignants. Ceux-là, de parents, côtoyaient le virus à l'hôpital, donc, pas de soucis, exposés au travail, ils pouvaient être exposés à la maison. Mais les enseignants, eux, on ne savait pas trop comment les protéger de ces foyers d'infection ambulants; et ils ont fait connaître leur inquiétude.
Mais on a fait plus de mal encore en persuadant de facto les mômes de l'inutilité de l'école. À la maison, une petite heure suffisait pour faire les devoirs (sic) par conséquent, la perspective de se retrouver six heures par jour à l'école ne les réjouit pas du tout; surtout que la "fausse rentrée" de juin n'a fait que les conforter, tant elle a été cafouilleuse. La promotion des écrans pour remplacer les profs, mais aussi comme source universelle de loisirs risque bien en outre, de n'enrichir que les plates-formes ; pour enrichir les esprits, il faudra trouver autre-chose.
Je suis très inquiète quant à l'avenir de ces enfants-là. Effrayés d'être porteurs de mort et persuadés qu'il n'y a rien à apprendre, ils sont mal partis pour une vie autonome. En revanche, pour les GAFAM, ça va bien, merci pour eux !