Je suis inquiète et je suis triste. Non que la guérison de souriantes vieillardes me chagrine, bien sûr. Mais je pense à la grave crise économique qui se pointe à l'horizon.
La mise à l'arrêt de nos pays pendant plusieurs mois va être un cataclysme. Nous n'étions pas encore vraiment sortis de la crise de 2007 / 2008, et voilà que nous allons de nouveau sombrer.
Ce qui est saisissant, c'est que la létalité de ce Corona est faible. Dans les pays où on a vraiment dépisté, comme la Corée du Sud ou l'Allemagne, le taux (Nombre de morts divisé par le nombre de cas)ne dépasse pas 1,1%. Les chiffres fournis par des pays en pénurie de tests ne sont absolument pas fiables. En France, le confinement est dû à la panique. Les hôpitaux sous-dotés risquaient l'asphyxie. Et les masques, commandés en urgence n'arrivaient pas, les tests non plus.
Les conséquences du confinement seront terribles. Dans les milieux de la culture, évidemment, mais pas que. Tous les domaines seront affectés. L'arrêt en juin du financement du chômage partiel va avoir des conséquences immédiates, c'est demain. Les commandes raréfiées dans les entreprises vont engendrer des faillites en cascade, donc une massification du chômage que l'on aura du mal à indemniser.
Alors, je me dis que j'aurais préféré mourir, moi qui suis une personne à risque, selon la terminologie actuelle, plutôt que de mettre en péril l'avenir de mes enfants et petits-enfants.