Balade matinale sur mon balcon et la joie de constater que la menthe se porte comme un charme. Mon coeur "bondit dans ma poitrine", comme on dit dans la collection Harlequin. Mais aussitôt, retour à la dure réalité : impossible de partager un mojito avec mes chères copines ! c'est bête, à la fin du confinement, si jamais on enchaîne sur une canicule façon 2003, elle sera fanée, ma menthe. (et tous les vieux seront morts )
Alors, pourquoi ne pas m'en remettre à Duras ? Sa pièce "L'Amante Anglaise" est tragique mais passionnante. Et surtout, le personnage central, la meurtrière des "Viaducs de la Seine et Marne", qui ne connaît pas la menthe anglaise, préfère l'amante anglaise... C'est une personne simple, qui n'a pas l'habitude d'explorer ses sentiments et qui a puisé sa culture dans la collection Harlequin, sans doute.
Durassienne en diable ; et quelle langue formidable !