Dimanche matin, jour du seigneur, comme on dit. La rengaine sur les dangers du virus, sur la déferlante, sur les morts - les célèbres et les autres - sur les trafics et les escroqueries, les mesquineries... j'en passe. Mais mon coeur se serre. Que sont devenus les Syriens acculés à la frontière turque, soumis à tous les arbitraires, à la faim et au froid, au désespoir infini ? On n'en parle plus, est-ce à dire qu'ils ont retrouvé une vie normale, une maison, un travail ? Les femmes ont-elles cessé de voir mourir leurs enfants, leurs maris ? Eux qui côtoient la mort depuis 9 ans, sont-ils touchés par le Coronavirus ?
Bien sûr, la France compte à ce jour 2 314 morts du Covid19. C'est beaucoup, c'est trop. Mais on estime à 370 000 le nombre de morts au cours de cette guerre absurde, commencée en 2011, rappelons-le par des manifestations pacifiques réclamant la démocratie - vous savez, cette belle idée inventée en Occident.
Dimanche matin, prétendu jour du seigneur, (du saigneur ?) verserons-nous une larme sur autre chose que sur nous-mêmes ?