Chronique d'une confinée.

Le confinement a du bon : le boulevard sur lequel donne mon appartement est silencieux, enfin, presque. Du coup, le chant des oiseaux est beaucoup plus perceptible. 

Depuis une semaine, mes oreilles sont ravies par une drôle de joute : un merle et un pinson rivalisent pour je ne sais quelle conquête. En principe, ils ne convoitent pas la même femelle. Mais il s'agit peut-être tout simplement du plaisir de chanter dans un espace libéré des bruits de moteurs et des émanations polluantes. 

Je vous salue, petits oiseaux joyeux qui ravissez mes oreilles ; vous me manquerez, quand on reviendra à la "normalité". Alors, on pourra se poser la question : qu'est-ce qui est le plus "normal" ? entendre le grondement des moteurs (aggravé par les vociférations des  auto-radios ) ou bien le chant des oiseaux ?