Hier soir, au théâtre Benoît XII, Fouad Boussouf présentait sa nouvelle création OUM, dernier volet de sa trilogie. On y retrouvait ses qualités de chorégraphe : énergie, sens plastique, précision, mais décuplées. On n peut qu'être subjugué par l'engagement des danseurs dans cette pièce pleine d'énergie, mais exigeant en plus une concentration de tous les instants tant les enchaînements sont vertigineux. On est en même temps proche du hip-hop et très loin des "battles" de l'origine.
OUM, comme Oumma, la communauté, et comme Oum Kalthsoum, l'inoubliable chanteuse. Le titre dit bien l'ambition de Fouad: nous parler du groupe, de sa cohérence, de sa diversité et de sa fragilité, et évoquer aussi le rôle de l'art dans la vie de tous. Des musiciens présents sur scène, des voix dont celle d'Oum Kalthsoum, un décor simple, mais évocateur, comme ces lanières que l'on pose devant les portes pour filtrer la lumière de l'été et la lumière, justement, qui se promène et souligne discrètement les différents états. La dernière image, celle d'une sorte d'arbre autour duquel on se rassemble pour rendre hommage aussi à la nature et particulièrement belle !
Un travail magnifique.