Il y a tous ceux qui, partis un jour vers de nouveaux horizons, ne purent se défaire de leur patrie perdue et dont le coeur est lourd car il porte l'absence.
Il y a celle qui porte à bout de bras l'été épanoui
Il y a celui qui trimballe son isba, sa cour de ferme, sa clôture inutile
Il y a celui que sa forêt transforme en hérisson géant
Il y a celui qui endosse les contradictions
Il y a celui qui emmène sa falaise, ne pouvant plus l'escalader
Il y a celui qui bric abraque son faubourg
Il y a celui qui ripe son ravin, emportant le viaduc
Il y a celui qui déménage les tropiques
Il y a celui qui emporte la ville, ses parcs et ses faubourgs
Il y a celui qui tout emmène
Tout transporte
Tout déménage
Tout trimballe
Et qui tout brinquebale...