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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

Des oeuvres qui n paient pas de mine...

Publié le 6 Mars 2019 par Nicole Fack in Cinéma

La quête du sens ...
La quête du sens ...

La quête du sens ...

Je voudrais évoquer deux films qui m'ont beaucoup plu en raison même de leur modestie.

Tout ce qui me reste de la Révolution, nous montre une jeune fille en colère, fille de militants résignés, révoltée contre la société du fric, elle cherche comment s'y prendre pour retrouver le sens du militantisme et comment rendre un peu de dignité à ses congénères, à ses parents, et à elle-même. C'est drôle et attendrissant. Mais surtout, mine de rien, cela nous met devant ce vide abyssal qu'est devenue la société. Quand on n'a plus pour but que le profit, c'est comme adorer le veau d'or: c'est prendre l'avoir pour l'être et renoncer à la vraie humanité qui est partage et chaleur. Ne reste plus qu'à se replier sur la cellule familiale, si on le peut, en oubliant les promesses non tenues et en passant sur les mesquineries. Judith Davis réalisatrice et actrice est formidable, en toute modestie.

Santiago, Italia évoque la fin tragique du gouvernement Allende et le début de l'ignoble Pinochet dûment soutenu par les Etats Unis qui ont toujours préféré les dictateurs à la justice sociale. L'évocation de ces années-là me bouleverse toujours; mais ici, j'ai découvert un épisode que j'ignorais: le rôle qu'a joué alors l'ambassade d'Italie (restée la dernière ouverte) dans le sauvetage de plusieurs centaines d'opposants promis à un sort funeste. Ils furent accueillis et intégrés, on leur donna logement et travail, même si, pendant deux ans, ils ne défirent pas leurs valises, persuadés qu'ils étaient de pouvoir rentrer bientôt au Chili. Ici encore, le film de Moretti est un parallèle cruel  à la situation actuelle, étriquée et raciste, plus portée aux solutions fascistoïdes qu'au partage. 

Nous vivons une époque redoutablement dangereuse. Merci aux artistes de nous tenir éveil.

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