Un joli moment hier, au CDCN. Paul/a Pi présentait les cinq pièces de Dore Hoyer, danseuse expressionniste allemande suicidée en 1967. Cette recherche sur les affects humains est typique de ce mouvement, vigoureux surtout dans les années trente.
Paul Pi les a assimilées et nous les restitue avec son corps d'adolescent (il est cinquantenaire) et son goût pour une expression androgyne et d'une grande pureté.
L'orgueil, le désir, la haine, l'angoisse, l'amour sont traduits par une gestuelle très spécifique qui tranche avec ce l'on voit aujourd'hui.
C'est le même plaisir que l'on prend par exemple aux films néo-réalistes italiens. (j'ai revu récemment la Strada avec un très grand bonheur.)