Ce n'est pas la première fois que Julie Bertuccelli, la réalisatrice de ce film, nous offre son regard bienveillant et sensible sur des personnes fragiles. "Depuis qu'Otar est parti", Dernières Nouvelles du Cosmos", "l'Arbre", "la Cour de Babel"... tous ces films discrets nous ont charmés.
Là encore, il s'agit d'une femme fragile, porteuse d'un tragique qui empêche de vivre et surtout d'aimer, même sa propre fille... Un geste fou : tout vendre à vil prix, un espoir : mourir le soir-même, des retrouvailles impossibles et la conscience intermittente... Le chagrin peut détruire, chacun le sait.
Le film mêle tous les temps, chaque personnage se revoit, se revit, et la machine à engendrer les souffrances se remet en marche, inexorable. Magnifiquement servi par des acteurs tous très bien dans la peau des personnages, ce film court (1h35) est tout simplement un régal.