C'est rigolo, comme le ressenti de la population est en contradiction avec les assertions des spécialistes. Je suis de ceux qui ont nettement l'impression que les coûts ont augmenté beaucoup plus vite que ma retraite. Alors, hier, dans un moment d'oisiveté que j'ai voulu tout de même utile, je me suis plongée dans la littérature parue à ce propos.
Les rapports qui affirment que l'euro n'a entraîné aucune inflation, passent tous par le détour du SMIC et nous démontrent qu'aujourd'hui, avec ce revenu-là, on peut se payer plus de baguettes, d'essence ou de demis en 2016 qu'en 2000. Bon. Ça me fait plaisir pour les smicards. Mais leur situation était tellement mauvaise que c'est un peu la moindre des chose de l'améliorer.
Mais si on considère les choses, non relativement au SMIC, mais à des revenus moyens, ma retraite d'institutrice, par exemple, et si on fait le calcul du pourcentage d'augmentation des prix et des revenus entre 2001 et 2018, alors, là, on trouve des choses étonnantes :
Ainsi, le litre d'essence 95 sans plomb est passé de 6,88F à 1,59€ (soit 6,20F de l'époque) ce qui donne, si je ne m'abuse, une majoration de 53%. Bien contente de m'être fait emboutir par un chauffard : plus de voiture à nourrir !
Ainsi, la baguette est passée de 4,30F en 2001 à 0,95€ (soit 6,20F de l'époque) ce qui donne une augmentation de 44%
Ainsi, le plus performant, le demi de bière est passé de 2,70F en 2001 à 3,50€ (soit 22,75F de l'époque) ce qui donne une augmentation de 740% !!! vous me direz qu'on n'est pas obligé de boire de la bière !
Et pendant ce temps-là, ma retrait augmentait aussi !... si, si, ... de 10% !
Alors, voyez-vous, les professionnels de l'économie-mensonge peuvent s'échiner, jamais les gens ne les croiront. Et si vous me traitez de populiste parce que je me fais l'avocate des gagne-petit, comme on disait dans ma jeunesse, eh bien tant pis, j'assume. (voir sur ce même blog mon article sur le sujet !)