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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

CHÈRE LANGUE FRANÇAISE !

Publié le 10 Septembre 2018 par Nicole Fack in Réflexion

Ce n'est pas une découverte !

Ce n'est pas une découverte !

Devant le verbe... derrière le verbe...

Devant le verbe... derrière le verbe...

Rappelez-vous, chers lecteurs, l'une des toutes premières règles de conjugaison que vous ayez apprises : le verbe s'accorde avec le sujet. Vous ne l'avez jamais oubliée, n'est-ce pas ? Et comment identifie-t-on le sujet ? Facile ! "Cékiki" comme disaient mes élèves. "Qui est-ce qui" comme nous disions il y a bien longtemps désormais... 

Eh bien, il semblerait que ces préceptes inoubliables soient oubliés de beaucoup de nos contemporains cultivés. 

Les formes que prennent votre écriture...

Les possibles que vont permettre la visite augmentée...

Deux phrases entendues hier !.. et qui ne sont pas des exceptions. Je ne les note pas toutes et surtout, rappelons-nous que beaucoup ne s'entendent pas, les verbes du premier groupe étant de loin les plus nombreux.

Je me gratte la tête depuis un bon moment pour essayer de comprendre pourquoi nos contemporains cultivés en viennent à ne plus identifier le sujet du verbe (qu'ils aiment par ailleurs inverser) et à accorder systématiquement avec le groupe qui est devant le verbe, fût-il comme ici un complément d'objet direct. Il me semble que j'ai découvert une piste possible. Ayant un jour activé, pour voir, le correcteur grammatical de Word, j'ai été effarée de constater que ce logiciel extrêmement répandu (et très pratique par ailleurs) considérait que je m'étais trompée en accordant le verbe avec le nom qui le suivait et non avec celui qui le précédait, incapable qu'il était d'identifier le sujet. 

Les locuteurs d'aujourd'hui, je l'ai dit déjà en d'autres occasions, ont tendance à s'exprimer moins simplement. Sujet, verbe, complément, cela leur semble banal. D'où cette inversion fréquente du sujet. D'autre part, ils ont pris l'habitude de faire confiance au logiciel plutôt qu'à leur cerveau, donc ils obéissent à monsieur Word et appliquent bêtement ses recommandations ... 

Etant donné le nombre de naïfs qui sont prêts à croire une machine plus intelligente qu'aux-mêmes, je crains fort que nous ne soyons pas sortis de l'auberge (espagnole, bien sûr) et que nous finissions par parler le français comme une vache espagnole (enfin, comme un Basque l'espagnol !)

 

Et pourtant, les confusions sont fréquentes.

Et pourtant, les confusions sont fréquentes.

Disons-le avec un sourire, mais disons-le !

Disons-le avec un sourire, mais disons-le !

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