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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

CHÈRE LANGUE FRANÇAISE !

Publié le 6 Septembre 2018 par Nicole Fack in Réflexion

J'hésite...

J'hésite...

C'est pourtant clair !

C'est pourtant clair !

Il faut toujours écouter Devos !

Il faut toujours écouter Devos !

Ce qu'il nous faut, c'est une école dans lequel les enseignants sont formés .... 

Chers, lecteurs qui craignez de faire des erreurs, consolez-vous ou indignez-vous, selon votre complexion, cette phrase magnifique n'a pas été prononcée par un balayeur ou une concierge, non. Pour une fois, je vais balancer. Cette phrase a été dite par un professeur au collège de France : Stanislas Dehaene. Le pire, c'est qu'il en a égrené comme cela tout une série "Ce qu'il nous faut, c'est une école dans lequel..." un peu genre "moi, président", voyez ?... 

Juste quelques minutes avant, j'avais sursauté en entendant dans la bouche d'un journaliste : les raisons pour lequel ... mais un journaliste, n'est-ce pas... 

Oserai-je rappeler que le pronom relatif répète son antécédent. Pour certains, la majorité, c'est indolore, qui, que, quoi, dont, où ne se mettent ni au féminin ni au pluriel. En revanche, lequel n'est pas laquelle, lesquels est différent de lesquelles... 

Cette tournure encombrante était autrefois évitée dans les milieux populaires où l'on répugnait à dire "La chaise sur laquelle je suis assis" On disait "La chaise que je suis assis dessus" Et dans les milieux plus cultivés, où l'on n'était pas moins gêné, on disait: "La chaise où je suis assis dessus" si, si, je vous jure !... et maintenant, j'ai l'impression que pour beaucoup de locuteurs (y compris les plus prestigieux) on ne dispose plus que d'un seul outil, lexicalisé, qui a perdu en somme ses attribut virils : lequel n'est plus masculin singulier, il sert à tous de manière indifférenciée. 

J'ai une pensée émue pour mes chères féministes qui ne rechignent pas à dire les femmes avec lequel on travaille... mais qui exigent le débile auteurE !... 

Récapitulons !

Récapitulons !

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