NOUVELLE SÉRIE D'ARTICLES

Publié le 14 Août 2018 par Nicole Fack in Réflexion

Les éditions Magnard (spécialistes de manuels scolaires) se sont excusées, mais ses correcteurs n'avaient pas bronché et l'auteur du manuel était sans doute un prof !

Je suis une auditive, je n'y peux rien, c'est ainsi. Biberonnée à la radio pendant mes années d'enfance et de jeunesse, j'entends tout, même ce que je n'écoute pas.

Depuis quelques temps, mes oreilles me font mal, car je n'aime pas qu'on maltraite la langue française, laquelle je porte en mon coeur - tournure archaïsante inspirée du XVI ème siècle -

Je me propose donc de tenir ici pendant quelques temps, une petite chronique des pires (et fréquentes) erreurs commises dans le maniement de notre langue. J'essaierai même, dans la mesure du possible, d'en trouver les raisons.

Commençons par une phrase entendue ce matin sur France Culture : "Les affaires en question on (t) été t'initiées par...." C'est une chose que j'entends souvent depuis un moment. On ne fait pas la liaison entre ont et été, mais c'est comme si le t de l'auxiliaire glissait pour se placer à la fin de été. Etrange ! en somme, la personne parle comme si elle écrivait les affaires on étét initiées. Je me suis longtemps demandé comment cela était possible. Et puis un jour, j'ai reçu un message d'une étudiante en lettres modernes ainsi rédigé :

La sortie avait était prévue.

C'est vrai, ça, le passé, c'est le passé, non ? et le verbe être au passé, c'est était, non ? ... peut-être est-ce là le raisonnement qui préside à l'erreur. Mais je dois à la vérité de dire que j'ai eu une inspectrice de l'Education Nationale qui prétendait qu'enseigner la grammaire et la conjugaison, ce n'était plus à la mode, alors, forcément ...