Aujourd'hui, je serai brève (ça me changera !)
A l'écoute l'autre jour d'une série passionnante sur les chasseurs de nazis, j'ai entendu ce témoignage :
Nous, filles et fils de juifs, avons t'été privés du récit ...
La liaison fautive est juste incompréhensible, parce que avons ne s'écrit jamais avont ! Si le sujet n'était pas si grave, on pourrait transcrire "avons tété", mais ce serait manquer de respect envers ceux qui souffrirent beaucoup plus que je ne pâtis en entendant leur faute.
Et si j'étais psychanalyste, comme la locutrice dont je tairai le nom, je pourrais sans doute gloser à l'envi sur ce "été" devenu "tété, dire par exemple que, inconsciemment, être serait synonyme de téter, ou que l'été se confond avec la bienheureuse période où elle tétait sa mère... Ne tirons pas les psys par les cheveux. J'ai promis d'être brève !