Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
nicolavignon.over-blog.com

Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

CHÈRE LANGUE FRANÇAISE !

Publié le 19 Août 2018 par Nicole Fack in Réflexion

Ceci est un grave dilemme !

Ceci est un grave dilemme !

On dit aussi substantivation...

On dit aussi substantivation...

Aujourd'hui, je voudrais évoquer un problème d'une rare gravité et qui déchire les internautes sur Facebook en particulier. Il s'agit de la féminisation des noms de métier. 

Les féministes naïves et qui ont un vague (très vague) souvenir de leur cours élémentaire, considèrent que le Sésame est le recours au E final. Il est vrai qu'un homme est POLI tandis qu'une femme est POLIE. D'accord. Mais enfin, c'est un peu court. Brassens déjà distinguait entre les emmerdantes, les emmerdeuses et les emmerderesses. Il avait le goût de la nuance, contrairement aux adeptes du yaka ! Et puis, que faire des noms masculins qui prennent un E muet ? les hommes vont-ils réclamer qu'on les élide sous prétexte que ça ferait féminin...? On pourrait ainsi dire une poète <> un poët. "Poët ! poët !" ça fait un peu Klaxon, non ? et le secrétaire est-il honteux de s'écrire comme sa collègue ?

Il me semble qu'il serait bon d'être raisonnable et de se référer à la logique de la langue. Ainsi, il faut rappeler que le E à la fin d'un mot sert essentiellement à faire entendre la consonne, c'est pourquoi on le dit muet. Un pot n'est pas un pote ! Celui qui est mort ne fait pas entendre son T, pas plus que le gant, le doigt ... Je ne vais pas vous les citer tous, ils sont légion ! Il vrai aussi que le français adore les exceptions : on prononce le F de boeuf, par exemple... 

Alors, nous voilà bien avancés ! 

Mais il y a un domaine assez clair. c'est celui des noms en ...EUR. Pour une fois, la règle est exhaustive (enfin presque!) Les noms en ...eur s'écrivent ...EUR, qu'ils soient féminins ou masculins. Sauf Le BEURRE, L'HEURE, La DEMEURE, un LEURRE.  Deux sont masculins, deux sont féminins. Belle équanimité ! La logique de la langue est claire, pour une fois : une fleur ne prend pas de E, bien qu'elle soit féminine. C'est pour cette raison que dans le domaine des noms de métier, la langue a eu recours à autre chose que le E pour féminiser, car EUR se prononce exactement comme EURE. Ainsi, le facteur a donné la factrice, le chanteur la chanteuse, (voire la cantatrice !..) et même le Suisse a eu la bonté de nous donner la Suissesse. alors, que vont devenir les femmes qui écrivent ? des écrivaines ? possible, comme la châtelaine. Mais là où nos féministes se trompent c'est quand elles croient malin d'exiger "auteure" car ce mot se prononce exactement de la même façon s'il n'a pas de E. Alors quoi,  ce raffinement ne s'adressera-t-il qu'aux seuls lecteurs / aux seules lectrices ? Ou ne s'agit-il que d'une proposition faite par les hommes pour ridiculiser les féministes? Pour moi, si l'on veut féminiser spectaculairement, il faut s'en remettre soit à auteuse, soit à autrice. Bof !  Moi,  je préfère être comme la fleur, la chaleur, la pâleur, la douceur... et je vous prie de bien vouloir dire que je suis une autEUR d'articles sur la langue française ! (entre autres) Merci.

 

Bled CE2 !...

Bled CE2 !...

Commenter cet article