longue journée hivernale hier !
Une petite forme tout d'abord : le corps a ses raisons de Mathieu Deseigne. petite par la durée (30mn) mais pas par le propos. explorer son propre corps comme porteur de sens divers et puissants en passant de la "viande" à une infinie variété de formes oniriques, inquiétantes, drôles... et pour le spectateur surpris, la découverte d'un monde tout entier contenu dans le dos de ce garçon à la fois modeste et profond. Un grand chamboulement des catégories. Admirable !
Ensuite, rendez-vous avec Daniel Larrieu, fidèle aux Hivernales depuis toujours. Des photos défilent tandis qu'il nous raconte avec son imperturbable humour, les tribulations du petit jeune homme venu de province dans ce milieu merveilleux et difficile de ce qu'on a appelé la nouvelle danse française. Le danseur chorégraphe, souriant et caustique à la fois, a transmis son solo EMMY à un autre jeune homme: Enzo Pauchet. Un très joli moment qui m'a rappelé l'année où le thème des Hivernales était justement la transmission.
Enfin, pour terminer cette belle journée, une soirée avec soupe et gâteau d'anniversaire, puis une conférence passionnée et passionnante de Rosita Boisseau, critique danse bien connue, qui nous a raconté ses Hivernales, ses rencontres avec Amélie Grand et son immense admiration pour cette femme exceptionnelle. Conférence ponctuée par des extraits de spectacles et se terminant par la formidable Nelken Line du 3 février dernier où plus de 200 personnes ont dansé Pina dans les rue du centre ville. Beaucoup de chaleur dans ce froid glacial, beaucoup d'amitié, beaucoup d'émotion ... la danse, quoi !