In the Fade (Fatih Akin)

Le dernier film de Fatih Akin est un thriller haletant. Mené tambour battant mais avec beaucoup d'humanité, incarné par des acteurs excellents - surtout la sidérante Diane Kruger - reposant sur un scénario clair et efficace. 

L'histoire en quelques mots: un couple heureux qui a, dans sa jeunesse consommé voire vendu des "substances" (comme beaucoup d'autres de nos jours, hélas !) vit une existence banale entre travail et famille : un charmant petit garçon, des parents un peu réticents au mariage mixte, une soeur enceinte... la vie, quoi ! Et un jour, tout bascule: une explosion vise l'agence du mari, le pulvérisant et pulvérisant également l'enfant. Règlement de compte ou attaque nazie, l'enquête puis le procès mettront la vérité en lumière mais ne règleront pas le problème d'un chagrin insurmontable.

Humaine, très humaine, la jeune femme (encore une fois remarquablement interprétée) erre entre douleur et colère. Seul bémol, la fin est un peu attendue. Mais on est content de retrouver  le réalisateur germano-turc sur ce fil ténu où chancellent souvent ses héroïnes. 

Le titre pour ce film co-produit  par l'Allemagne et la France est en anglais. Je ne sais pas ce qu'il entend dans cette langue. (je trouve "fondu" ?) En allemand, Aus dem Nichts,  ça serait : extrait du néant. Mais pourquoi les titres doivent-ils être en anglais ? les distributeurs supposent-ils que tous les Français sont anglophones ou considèrent-ils que le titre n'a aucune importance à une époque où tout va si vite qu'on l'oublie  dès le lendemain ?...