Tout en émotion !
Je déteste les biopics et j'adore Barbara. J'ai lu son autobiographie inachevée "Il était un piano noir" et je me demandais bien comment Amalric allait s'en sortir. Eh bien, il n'a pas essayé de raconter la vie de la longue dame brune. Puisque c'est impossible, il a choisi la rêverie autour de ce personnage insaisissable en imaginant qu'il tentait de faire ce film infaisable, rencontrant les témoins, allant sur le lieux, promenant Jeanne Balibar, faisant en sorte qu'elle se fonde tout en restant elle-même, que les voix des deux femmes se superposent comme se confondent parfois leurs visages. Evidemment, comme le livre, ça ne se termine pas vraiment, et franchement, j'aurais aimé que cela dure encore et encore !
C'est émouvant, c'est poétique, c'est plein de tendresse et de modestie. Du grand art !