Quand le soleil décline, au soir d'une belle journée, Il flamboie et empourpre l'horizon tel un cliché.
Mais il arrive aussi qu'un nuage édredon se gonfle à sa rencontre, comme pour amortir sa chute. Alors, tout guilleret, il se met à nous faire des clins d'oeil amusés qui colorent la buée dense avant de disparaître.
Je m'arrête de marcher, je contemple le prodige. Adieu, dis-je, ou plutôt à demain. Et l'édredon irisé doucement se déforme, prend des allures de monstre, de chien difforme, de vapeur d'incendie...
Ainsi en est-il de nos vies. Leur déclin n'empêche pas les flamboyants instants et les monstres qui les peuplent ne sont fait que de songes.