Sable du temps, voix de l'oubli
Pleure mon coeur océan face au temps qui s'enfuit.
Le vent hurlant déferle de l'horizon noir
La tempête rugit.
Dans le tumulte de la nuit,
Le marin cherche la voix des sirènes perdues,
Son coeur, buisson ardent, scrute au vaste.
Rencontre inouïe des éléments paroxystiques,
Le diable attise les confins,
La fièvre tremble au coeur des naufragés,
Le Verbe divin, égaré dans l'espace perturbé,
Interroge les ombres muettes réfugiées aux abysses.
Ombres silencieuses, soyez bienveillantes,
Accueillez le marin au regard apeuré
Et priez pour l'épouse au seuil abandonnée.
Tremble le temps intrépide et cruel.
L'Homme se souvient à jamais de ses douleurs,
En fa, en sol, il les chante et sa complainte est infinie...