Hier encore, deux spectacles.
D'OEIL ET D'OUBLI, de Nans Martin. Une pièce qui se veut tourner autour de l'absence; absence encombrée d'une scénographie genre kit Ikéa dont on aurait égaré le mode d'emploi. La danse se situe toujours dans le même registre, un peu sortie d'atelier, et la déconstruction/construction qui occupe beaucoup les danseurs, aboutit finalement à poser un plancher... Pièce sur l'absence, disait-on; absence de pièce, plutôt !
BIEN SÛR, LES CHOSES TOURNENT MAL. une pièce de Frank Micheletti. là, on a affaire à une autre ambition: réfléchir sur ce que Chirac résumait par cette phrase devenue célèbre: La maison brûle et nous regardons ailleurs... la profusion du monde ira donc inexorablement jusqu'à l'extinction. Mais tout cela est extrêmement élaboré, métaphorique. Musiciens live, formidables, danseurs très virtuoses et habités; des corps différents: un homme africain, à la fois puissant et souple, trois jeunes filles bien typées : une asiatique, une châtain, presque timide, une blonde élancée... la diversité du monde dans un monde qui court à sa perte. Si le spectacle ne perdrait rien à être un peu resserré, sa force et sa richesse comblent le spectateur.
Deux spectacles en tous points opposés.