Te revoilà, Septentrion galopant, poussant devant toi la poussière,
Arrachant aux arbres les restes de l'automne,
Basculant, éparpillant.
Te revoilà, mistral au nom de poète,
Qui voudrais entraver mes pas, me tenir emmurée.
Te revoilà, toi que l'on peut combattre et qu'on ne peut pas vaincre,
Cavalier d'apocalypse balayant les nuages.
Sais-tu que sur ton passage,
Tu reformes le bleu,
Tu éclaires l'horizon, tu suscite l'énergie,
Tu attises les courages...
Et l'azur qui nous baigne, à nouveau nous emmène
Au-delà de nous-mêmes.