Pays perdu, pays de brume
Pays de neiges éphémères et de boue infinie
Lointains insaisissables et toujours recherchés.
Comme un guetteur antique eu regard abîmé,
Tu le scutes en silence, espérant un retour
Et la fin de la peur qui chaque jour t'étreint.
Le temps inexorable érode l'impatience
Installe la langueur et la mélancolie
Les larmes retenues étouffent en toi la plainte.
Figée dans cette attente qu'aucun vent ne distrait,
Qu'aucun printemps n'égaie, qu'aucun lilas n'embaume,
Tu refuses de vivre, si ce n'est ton chagrin.
Pays perdu, pays de brume
Où ton coeur s'ensevelit, où a sombré ton âme,
Désert trop habité, le malheur est en toi.