Chevauchant l'inconnu dans les bras de ton père,
Tu recevais le monde dans tes yeux agrandis
Que le vent de la course troublait de larmes tendres.
Sa force était la tienne.
Recherchant l'absolu dans les vaines aventures
Où jamais ne revit le sourire si doux
De celle qu'il aimait et qui l'aimait aussi,
Ta joie était la sienne.
Un piano chante au fond de ton coeur exalté,
Venu de temps lointains, venu de temps enfuis,
Et soutien d'une voix de berceuse enfantine
Que tu ne connais plus.
Bonheurs perdus mêlés aux courses enchantées,
Enthousiasme et mélancolie,
Confiance et crainte mêlées,
Tu te tiens aux bords mystérieux du temps.
Immensité de brume énigmatique,
Intensément scrutée, redoutée, souhaitée
Avidement.