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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

LES HIVERNALES DE DANSE

Publié le 17 Février 2016 par Nicole Fack in Spectacles

diaporama: Mardi 16 février
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Deux solos et une pièce d'envergure... le tout venue de l'autre côté de la Méditerranée.

Au théâtre Girasol: carte blanche à William Petit.

Le chorégraphe nomade avait invité deux jeunes Tunisiens, Hamdi Dridi et Wael Marghni.

Le premier (Tu meurs de terre...) nous a parlé de son père, peintre en bâtiment, enchaîné à son travail répétitif et épuisant, mort usé et porteur d'une tumeur fatale. Si le solo a du mal à démarrer, il finit par emporter, intense et habité qu'il est par l'amour filial.

Le deuxième (Koffirto) évoque les difficultés éprouvées par un jeune homme désireux de danser, dans un univers où la danse est vue comme une art de "pédales"(puni de mort par les tribunaux islamiques !) et l'art comme une activité secondaire. Même en Tunisie, qui cherche à préserver ses acquis démocratiques, les menaces ont terribles pour qui sort de la route toute tracée ! Le jeune danseur est riche de sa souffrance mais aussi d'une belle technique qui ne va jamais dans la virtuosité, mais permet d'exprimer ses émotions. Comme je le disais précédemment, ce solo, comme tous les autres, pourrait être plus resserré, mais il ne faut pas bouder son plaisir : l'émotion est au rendez-vous.

Au théâtre Benoît XII : Les Nuits Barbares, par Hervé Koubi. Breton qui n'a découvert ses ascendants Algériens qu'à l'âge de vingt-cinq ans, Hervé Koubi est allé chercher ses racines et des danseurs au-delà de la Méditerranée. Son obsession, c'est la réconciliation des hommes et des coeurs, des religions et des vies. Ses Nuits Barbares évoquent différents états de l'humanité, de la naissance des lucioles à la spiritualité la plus pure en passant par les étapes de violence. Les danseurs sont des athlètes, virtuoses, comme des circassiens. Roues, flips, sauts périlleux se succèdent ainsi que les portés audacieux. Tout cela est bel et bon, mais j'ai pour ma part, souffert du manque d'incarnation et du côté répétitif des gestes: les audaces physiques finissent par banaliser les exploits et c'est davantage sur la musique et ses significations symboliques que repose la responsabilité du sens. Je suis sans doute minoritaire, le public n'a pas boudé son plaisir, mais je me permettrai de conseiller à Hervé de prendre les conseils d'un dramaturge pour un résultat vraiment parfait.

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