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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

LES HIVERNALES DE DANSE

Publié le 20 Février 2016 par Nicole Fack in Spectacles

Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin
Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin

Diaporama 19 février. Simon Tanguy, Nans Martin

Ce vendredi 19, deux spectacles: Inging, de Simon Tanguy, et Parcelles de Nans Martin. Très différents l'un de l'autre.

Au Chêne Noir, Simon Tanguy qui nous avait déjà étonnés en juillet (Sujet à vif) en apparaissant sur un lit d'hôpital, nous convie à une performance inattendue: Le jeune homme se propose de "tenir le crachoir" pendant quarante cinq minutes, avec un discours toujours dérivant, tantôt concret, tantôt religieux, tantôt philosophique. Aucun silence, à peine quelques respirations, le regard soutient celui du spectateur provoqué et éberlué. Sourire béat de ceux qui entrent dans le jeu, trogne contrite de ceux qui sont venus voir de la "danse" ! travail étonnant !

Au CDC, Nans Martin présentait trois duos, réunis sous le titre "Parcelles". Après l'énergie débordante bien que verbale de Tanguy, voici le pari de l'imperceptible et du glacé. Premier duo : deux garçons évoluent dans la plus grande lenteur, aucun regard échangé. Deuxième duo: deux garçons dans l'énergie répétitive d'un sautillement soutenu par une musique peu mélodique, mais avec batterie. Les positions dans l'espace sont les mêmes que précédemment, l'indifférence l'un à l'autre aussi, jusqu'à ce qu'interviennent des gestes plus agressifs, évoquant une lutte très stylisée et toujours sans réel échange de regards. La lumière s'éteint et se rallume sur une autre posture pugilistique. Plusieurs fois. Troisième duo, un homme et une femme, cette fois, toujours séparés, toujours indifférents l'un à l'autre. Même quand enfin, ils se touchent, c'est sans un regard. Ce genre de travail demande une concentration extrême et les danseurs assument efficacement. On ne peut mieux illustrer l'autisme généralisé de nos sociétés refermée sur elles-mêmes, encloses dans leurs parcelles.

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