Le temps a déposé tant de choses,
Tes yeux ont vu tant de ciels matinaux,
Tu as entendu tant d'oiseaux, de cigales et de cris de douleur,
Petite fille devenue grande, devenue femme,
Et bientôt vieille,
Tu oses enfin projeter sur la toile
Ce qui habite ton coeur.
Toute une vie à regarder,
Toute une vie à plonger dans les couleurs et les formes,
Toute une vie d'émotions, d'enthousiasmes,
De découvertes,
Toute cette vie déborde, urgence créatrice,
Trace à chercher, trace à laisser,
Pour qui voudra s'en emparer.
Modeste vanité de qui aime le monde
Et devra le quitter.