Les mots qu'elle aime depuis l'enfance,
Les mots qui parfois lui échappent,
Les mots nouveaux et les mots disparus,
Les mots sont ses outils,
Les mots sont ses amis.
Les mots, compagnons de toujours,
Malmenés, piégés,
Politiquement dévoyés,
Encrassés par l'usage,
Mais que rénovent les poètes,
Ces mots inutiles et pourtant nécessaires
Ils forment autour d'elle joyeuse ribambelle
Où puiser d'abondance.
Les mots dansent dans sa tête,
Ils cherchent à se dire.
Et quand ils ne trouvent pas la forme qui convient,
Ils sortent en couleur sur la toile
Ou transposés sur des photographies.
Contre-jour,
Contre-sens,
Et naît la poésie
Lumière qui masque et mot silencieux,
Futiles et nécessaires.