Le vivant est fragile, dès la naissance.
Elle tient dans le creux de sa main d'enfant
Des lapins nouveau-nés, des poussins encore humides
A réchauffer sous un duvet.
Elle sent battre leur coeur affolé,
Elle sait qu'un rien peut les détruire,
Elle tremble pour eux.
Une maladresse, une malveillance
Et s'éteint la flamme de la vie.
L'enfant se souvient-il de ce qu'il fut,
Apeuré,
Dépendant,
Livré au bon vouloir des autres ?
Peut-être.
Tout vivant est fragile,
Certains l'oublient,
Certains en abusent,
Certains en jouissent.
Compassion sélective,
Solidarité limitée: dans prochain, il y a proche.
Jésus n'a pas dit Tu aimeras ton lointain !