Est-il plus beau voyage
Que celui, immobile,
Que fait un enfant rêveur et pourtant éveillé ?
S'y mêlent la banquise et les dunes de sable,
Les sommets enneigés et l'océan fougueux,
Il y galope, l'enfant, sur sa cavale de songes, sur son dragon gentil, sur sa tortue, qui sait ?
Comme lui, je chemine dans les lointains rêvés
Comme lui, je n'aborde qu'en des lieux improbables, métisses
Où le poème chante
Que les couleurs enchantent
Où voguent des fantômes de navires
Où volent les fines mouches, évadées du quotidien trivial.