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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

Un regard tordu sur la peinture

Publié le 11 Mars 2015 par Nicole Fack in Récit

Girodet: Atala au tombeau

Girodet: Atala au tombeau

Certains d'entre vous se souviennent encore de leur "Lagarde et Michard" et de la fascination qu'exerçait sur les esprits adolescents ce tableau illustrant les écrits de Chateaubriand.

Eh bien, la belle histoire d'amour "primitif" et de christianisme génial était fausse: je viens d'avoir connaissance de la vraie histoire, et je me hâte de vous la narrer...

Cela se passe aux Amériques, au temps de la conquête du Canada par la France, rivale de l'Angleterre. Un homme s'est porté volontaire (comme beaucoup d'autres) pour partir à la colonie avec sa jeune et belle épouse, se disant qu'elle serait bien en peine de trouver un amant sur ces terres lointaines et peuplées seulement de rustres indiens. Mais, la jeune femme était volage, c'était là son moindre défaut. Mariée à un vieux barbon, elle se consola dans les bras musclés d'un fougueux Indien.

Ce que l'on voit ici, c'est donc la mise au tombeau de la belle. ce qu'on ne nous dit pas, c'est que le prétendu moine est en fait le mari, lequel vient de trucider l'infidèle épouse. Et pour aller au bout de sa vengeance, il a embauché le jeune amant, lui a fait creuser la tombe et jubile à le voir perclus de chagrin tandis qu'il s'agrippe au corps mort de sa bien-aimée. Un sadique, ce mari, qui cache sous son capuchon un sourire sardonique !

Mais ce n'est pas tout. Remarquez la pelle posée sur le sol au premier plan. Le "moine" l'a gardée à portée de main et dès que la belle aura été déposée au fond du trou, (dès qu'elle aura touché le fond, en somme) le vieux pervers s'en saisira et assènera sur la tête du jeune homme un coup qu'il espère le plus mortel possible. La tombe étant déjà creusée, il n'aura plus qu'à recouvrir les deux corps.

Et voilà ce que Chateaubriand nous cachait !... pas étonnant de la part de ce catholique fervent un peu mièvre et qui ne s'est jamais frotté au genre thriller !...

Un regard tordu sur la peinture
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