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Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.

Les Nibelungen. la jeunesse de Siegfried

Publié le 24 Octobre 2014 par Nicole Fack in Récit

Le combat avec le dragon (1)

Pendant tout le temps où Mime s'était consacré à l'éducation de Siegfried, il avait délaissé les autres compagnons, qui évidemment, étaient jaloux. Ils disaient: "qu'est-ce qu'il a de spécial? il est fort, et alors? Nous faisons les gros travaux, jour et nuit nous travaillons et en plus nous apportons le charbon de bois qui nourrit son feu! que fait-il, lui? il bricole son filet !" Ils trouvaient cela injuste, et lorsque le filet fut terminé,, ils allèrent trouver Mime et lui dirent:

-Ecoute bien, Mime, nous savons que tu as des projets pour Siegfried, c'est correct, nous ne voulons pas nous en mêler. Mais maintenant, il a terminé son chef d'oeuvre. Il ne faut plus le favoriser. Tu devrais désormaist lui confier aussi les travaux subalternes, par exemple d'aller chercher du charbon de bois, comme nous l'avons toujours fait et le ferons toujours. Mime considéra la question. il se voulait juste comme maître et aussi comme employeur. Alors, il dit à Siegfried:

-Tu as réalisé un travail incomparable. Nous ne savons ni l'un ni l'autre à quoi ce filet pourra bien te servir, mais le fabriquer a servi à juguler ta force. Désormais, te voilà un parmi tes semblables, tu feras le même travail que les autres. Siegfried n'avait rien là-contre. Pas de traitement de faveur, il se voulait un vrai forgeron, ni plus, ni moins.

-Que dois-je faire? demanda-t-il.

-Entends-toi avec les autres compagnons, dit Mime, il te diront ce qu'il faut faire.

Les compagnons se placèrent autour de Siegfried et lui dirent:

-Alors, le cas particulier, comment ça va?

-Ça va bien répondit Siegfried.

-Presque trop bien, selon nous.

-Vous ne prétendez tout de même pas me faire aller mal? demanda Siegfried, avec dans la voix une vague menace que les compagnons perçurent parfaitement.

-Bon... Premièrement, il faut que tu ailles chercher du charbon de bois, dirent-ils en baissant d'un ton, C'est ce que nous avons fait pour toi ces dernières semaines.

-Aucun problème, dit Siegfried, et où prendrai-je ce charbon de bois?

-Tu vas chez le charbonnier avec un panier, ou plutôt deux, puisque tu es si fort, et tu les fais remplir à ras-bord. Ils lui décrivirent le chemin: "tu traverses la forêt, tu arrives au pied d'une montagne. Là tu trouves un croisement et tu tournes à gauche...

-J'ai bien compris, dit Siegfried, au croissent, je tourne à gauche.

-Oui, Siegfried, pas à droite, à gauche. Tu as compris? Ils auraient aimé que Siegfried soit du genre gros bras, petite tête, mais ce n'était pas le cas ! Après, tu atteins un col et là, tu appelles le charbonnier.

-J'y vais de ce pas! dit Siegfried avec un sourire.

Les Nibelungen. la jeunesse de Siegfried
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