Le mistral agite les branches d'un cèdre citadin
Ça grince aux volets mal arrimés,
Ça roule sur les trottoirs : chant ténu des feuilles raides,
Tintamarre des déchets métalliques,
Froissement des sacs en plastique oubliés...
Un printemps de soleil et de fraîcheur
Hésitant entre joie et mélancolie,
Un printemps qui suit son chemin cahincaha, sans égards pour nos chagrins.
Les gens qu'on aime ne meurent pas tous en automne !
Ils partent néanmoins, emportés comme par un mistral impitoyable.
Et nous, les survivants, nous devons résister aux bourrasques
Ecartelés
Déchirés
Tirés par la vie et poussés par la mort irrémédiable
Et qu'il faudra surmonter.