Des écrits poétiques et littéraires agrémentés de photos ou de tableaux et aquarelles... le monde sensible transfiguré par les mots et les couleurs.
Aller-retour. De la radio d'enfance à celle de l'âge mûr. Des voix sans corps, des corps imaginés. Et les mots, toujours, qui sollicitent. Le cinéma aussi, populaire, bon marché, Au moins un nanar par semaine. Les voix improbables des cow-boys, Les bons...
Partout sont les images, pour qui sait regarder. Les mi-saisons brouillardent, angoisse et poésie, On marche vers l'école sans en voir le chemin. L'hiver accuse les contrastes: Arbres noirs et nus ornés de dentelle blanche, Fleurs de givre nées aux carreaux...
Marchant sur la falaise, le promeneur respire. Devant lui s'éploie l'horizon. Immergé dans le ciel, Il vole, il s'élève, Il devient oiseau. Mais il le sait, le promeneur, Voler n'est pas pour lui. Il appartient au monde, il faudra redescendre Retrouver...
Retrouver une toile oubliée, médiocre, sans intérêt, Fruit de ma coupable indulgence. La remettre sur le chevalet et repartir à l'assaut, couleurs en main. Entrer dans le rêve, à nouveau, Chercher l'oeuvre unique, enfin réalisée... Et l'enfant que j'étais...
J'ai vu hier le film d'animation "Souvenirs de Marnie". Très joli film dont le scénario complexe permet de tenir le spectateur en éveil. Il s'agit d'amitié, de transmission, de secrets de famille, de solitude et de rêve... Pas spécialement dédié aux enfants,...
Les aventures de Siegfried se développent encore longtemps. Inutile de dire qu'il épousera la fière Kriemhild, qu'à la faveur d'une guerre pourtant improbable, il sera amené à vaincre l'invincible Brünhild, que les traitrises accumulées et nourries par...
Mime le forgeron Diffivile de savoir, donc, quand le monde commençait. aussi ne sut-il pas quand il avait commencé. Le soir tomba et il pensait toujours ne l'avoir pas trouvé. Tout était pareil, sauf qu'il mourait de faim. Il se trouvait dans une forêt...
Gunther, Gernot, Giselher Il était une fois, il y a huit cents ans... mais ce n'est pas important de savoir quand c'était. C'était. Voilà tout. Les Tziganes commencent ainsi leurs histoires: c'était parce que c'était; bon début !... A la cour de Worms,...
Le combat avec le dragon (3) Siegfried dit au dragon (lequel, rappelons-le, était coincé entre les troncs auxquels il avait lui-même mis le feu !) -Tu vois, si tu peux me faire du mal, je peux t'en faire aussi. Il sortit de son sac le filet qu'il avait...
Le solei du printemps réchauffe nos corps engourdis Le quotidien déroule sa banale lenteur On croirait le temps arrêté, immuable. Et la nouvelle tombe, terrible. Un accident, comme il s'en produit chaque jour Un accident imbécile Un accident dont la violence,...
Une ville, au loin, flambe. La femme contemple, Debout sur la colline. Elle appuie son corps ridé aux rides d'un olivier. Paysage dévasté, desséché. Une goutte d'eau perle, salée, sur sa joue. La ville de l'enfance meurt dans les flammes, La ville des...
Ce matin de dimanche, Philonarde se rend aux Halles pour y acheter quelques légumes frais et du pain. Elle adore le boulanger qui propose des farines diverses, plus ou moins bises, jusqu'à la farine de maïs ou de châtaigne. De grosses miches à la croûte...
Rue du Pont Trouca Celle-là portait un nom encore plus mystérieux que toutes les autres. On n'y voyait aucun pont; elle ne menait même pas au fleuve. Souvent, Philonarde l'empruntait pour aller de la rue Thiers à la rue Louis Pasteur; comme ça, juste...
Dans ma cervelle, un arbre a germé Son nom, je l'ignore, il est petit encore. Je l'arrose chaque matin de pensées poétiques, D'histoires anecdotiques, De rêves inachevés. Quand vient le soir, et que sur la ville engourdie, tombe un épais brouillard, Je...
Enfant, je m'offrais à la vie Et la vie, aujourd'hui, je te l'offre, à toi, mon enfant. Tu grandiras comme j'ai grandi Tu ouvriras ton coeur Tu connaîtras l'amour Tu prendras des coups, mais toujours Tu porteras sur le monde un regard étonné. Qui s'habitue...
Les yeux écarquillés, Bouche bée, Concentré, fasciné, L'enfant interroge le tableau. Qu'y a-t-il derrière cette porte ? Quelle est cette lumière ? Tapie juste derrière, secrète et proche, L'entité mystérieuse Dragon Licorne Coquecigrue Basilic Poisson...
Noire, l'eau du fleuve que roule l'hiver en silence, Noir le ciel sans étoiles, couvert, menaçant, Noir, le chagrin qui sourd aux coeurs abandonnés, Noir, le regard du triste au coin du vent mauvais, Noir le manteau trop vaste, Noir, le foulard qui cache...
Dans un nuage, il y a des secrets enfermés Dans un nuage, il y a des aveux éthérés Dans un nuage, il y a des souhaits bien cachés Dans un nuage, il y a des amours avouées Des chansons pour les coeurs apaisés Des rimes aux raisons que la raison réprouve...
Il est des parfums frais comme des rires d'enfants. J'aime ce vers de Baudelaire. il est pour moi, le poète des parfums. Certains disent que Baudelaire sent le souffre. D'autres évoquent son goût pour les charognes. Moi, je préfère les parfums frais comme...
1) Je ne me rappelle pas le jour où je l'ai découvert. Je crois que je l'ai toujours su: celui que j'appelais "papa" n'était pas vraiment mon père. Pour mes frères, il n'y avait aucun doute, d'ailleurs, ils lui ressemblaient, petits, ronds, bruns... moi,...
Je devins taciturne. Il est vrai que j'entrais dans l'adolescence qu'on appelait l'âge ingrat; et ingrat, je le devins: je ne voulais pas savoir qui m'avait élevé, qui avait fabriqué mon petit marteau, qui avait eu assez de grandeur d'âme pour pardonner...
A compter de ce jour, les choses ont changé pour moi. Les types de la bande se sont mis à me regarder autrement, puis à me saluer, puis à me parler. Ça a commencé par Pierrot, un gars solide et profondément gentil qui n'aurait jamais dû se prendre pour...
Ce fut une journée mémorable. La barque n'était pas assez spacieuse pour nous contenir tous les douze et nous avons fait deux voyages pour rejoindre l'île sur laquelle nous voulions faire notre pique-nique. L'endroit était tranquille et présentait en...
A partir de là, les choses se sont accélérées. Tout l'été, mes disciples et moi avons parcouru la région à pied, en conversant sur les injustices du monde et en élaborant des projets d'intervention. Mais il fallait se rendre à l'évidence: s'il était facile...
Le pharmacien ! Je vous demande un peu... n'empêche, ce sournois de commissaire avait insinué son poison dans ma tête. Le pharmacien, s'il était mon "vrai" père, devait être celui du patelin où j'avais erré un jour comme un idiot. J'avais beau repousser...