poesie

Acrylique et encre de Chine sur toile 40X100 T'en souvient-il, mon coeur ? Nous marchions en silence Dans la printemps joyeux Que chantaient les mésanges. Notre bonheur tenait à peu : Quelques cerises, une ou deux fraises, Et les coquelicots des jachères...

Les nuées galopent Le ciel giboule en tous sens Cache-cache de lumière mouillée. Tu contemples ce chari-vari Et ton coeur l'accompagne Ombre et soleil. Filent les lambeaux humides Dérive ton âme La paix reviendra...

Photographie : Lisette Model Elle s'avançait Visage de rides fatiguées Cheveux de misère effilochée Regard fier d'humilité Main-sébile contractée Bagage humble de papier Vêture digne et râpée. Et sur ce trottoir indifférent, Elle était l'image inversée...

Anne Lacouture : Les porteurs Il y a tous ceux qui, partis un jour vers de nouveaux horizons, ne purent se défaire de leur patrie perdue et dont le coeur est lourd car il porte l'absence. Il y a celle qui porte à bout de bras l'été épanoui Il y a celui...

Une pensée chemine, lente, lente, lente. Sans hâte elle progresse, lente, cherchant à prendre forme. Dans le long labyrinthe encéphalique, elle se perd, lente; et ricoche, insolente. Je te guette, pensée lente, et ne puis te saisir, Et ne puis, pensée...

Aux lecteurs impénitents (dont je suis !) Vous ouvrez un livre le soir et vous le fermez le matin Vous lisez sous la lampe, même quand elle s'éteint Vous aimez qu'un auteur vous susurre à l'oreille... même des horreurs. Vous aimez les auteurs d'artichaut...

Nous tombons Du haut de nos vies illusoires. Nous sommes la chute, nous sommes la perte, nous sommes l'oubli. Nous glissons dans le gouffre de nos amours perdues, Nous rêvons l'avenir, alors qu'il nous oublie. Nous sommes angoisse, Nous sommes chagrin,...

Valse mélancolique et langoureux vertige Novembre tourbillonne, indécis. Averses, éclaircies. Soufflent les vents écartelés dont la rose effarée Hésite. L'âme lourde, le coeur en peine, Pris du vertige des cimetières, Nous hésitons : cesser ou bien poursuivre...

On ne dort pas tranquille, une fois les yeux ouverts. Une atmosphère obscure enveloppe la ville Humide et moite, l'air se respire mal. Se mouvoir est pénible, S'agiter, impossible. Pourtant, il faut vaquer, faire son devoir, Masquer la profondeur du mal,...

Il fait un temps de chrysanthèmes. Un temps de deuil, Un temps de première guerre finissante, Un temps de gerbes et d'inconnus. Il fait un temps de coeur lourd, De vague à l'âme, De nostalgie. Enfants, nous courrions sous la pluie, Nous sautions dans...