Quelle déception ! Le dernier film de Desplechin s'attaque à un sujet grave, celui de la haine qui peut régir les rapports entre frère et soeur. Cela demande une grande délicatesse, comme celle de Mikhaël Hers dans Ce Sentiment de l'Été, par exemple. Au lieu de ça, on a ici un film lourd, qui évoque beaucoup d'aspects des relations familiales, sans jamais aller au bout ; ce qui fait que le spectateur reste perpétuellement sur sa faim : les parents ont-ils été négligents, maladroits ? le judaïsme joue-t-il ou non un rôle ? d'où vient vraiment cette haine ? Rien n'est abouti et, franchement, on finit par se désintéresser de cette famille mal campée.
A sauver : la scène d'ouverture, absolument terrifiante !